Chaque année je pars voyager en Thaïlande. C’est un pays que j’apprécie énormément pour sa culture, la variété de paysages qu’il offre, et aussi pour la gastronomie locale !
Scientifique de formation, j’ai travaillé dans des laboratoires où l‘on manipulait du latex et du caoutchouc naturel. La production du caoutchouc et la récolte du latex m‘ont toujours intrigué. Ce matériau est secrété par certains végétaux, dont l’hévéa qui est principalement cultivé en Thaïlande et au Brésil. Lors de mes derniers séjours au pays du sourire je me suis rapproché d’une famille qui vit de ce type de récoltes.
La localisation de cette plantation est magique, on est dans la région de Chumphon, au milieu de la jungle dans les montagnes, et aussi à quelques kilomètres de la plage.
Il faut plusieurs années avant de pouvoir récolter le latex d’un hévéa. Ces plantations sont souvent mélangées avec d‘autres plans pour récolter des bananes, du durian, du cacao ou des cocos pour combler cette latence.
Cette famille d’agriculteur essaie de travailler de manière responsable en se formant jour après jour aux nouvelles pratiques. Ci-dessous une photo qui montre la préparation des pesticides pour la récolte du Durian. Aujourd’hui ils se sont orientés vers d’autres types de récoltes permettant de ne plus utiliser ces produits.
Leur relation avec la nature est vraiment forte. On peut régulièrement les observer en train de cultiver des orchidées ou d’autres plantes sur des troncs d’arbres afin qu’un maximum d’espèces se développent.
Le caoutchouc naturel provient de la coagulation du latex (passage de l’état liquide à solide d’une masse, comme le lait en fromage).
Le latex est collecté via des incisions, aussi appelées saignées, dans l’écorce des hévéas. Il coule le long des canaux creusés par l’homme jusqu’à être collecté dans un godet placé sur le tronc de l’arbre.
Le contenu des différents godets est ensuite transvasé dans de grands bacs où le latex va poursuivre sa coagulation.
Il est ensuite travaillé manuellement, puis mécaniquement afin d‘évacuer un maximum d’eau.
Enfin les feuilles obtenues sont séchées. On remarque un changement de la coloration, de blanc à marron, lorsque le séchage est fini.